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Ludwig Von 88 on Ze web


Groupe de rock alternatif français, 1986 : Fabrice Barthelon (chanteur) ; Karim Berrouka (chanteur) ; Bruno Garcia (guitariste et chanteur) ; Laurent Manet (bassiste).


Ce groupe parisien loufoque et provocateur a été l'un des plus populaires du réseau alternatif français de la fin des années 80.

A la question « Que représente la scène pour les Ludwig ? », Laurent, le bassiste, répondit : « La fête des fous. » On ne saurait mieux dire. Déguisements, reprises loufoques ( « L'Oiseau et l'enfant », « Boys » de Sabrina. ..)i histoires drôles, faux départs et happenings en tout genre donnent à leurs concerts un caractère festif qui remplit les salles depuis plus de dix ans, tout à fait indépendamment des hauts et des bas de leur parcours discographique. Le caractère théâtral des prestations de Ludwig Von 88 peut faire penser à Bérurier Noir : de fait, Ludwig a été fondé en 1983 par Olaf, membre originel des Bérus qui s'est fait une spécialité de roder les groupes et de les abandonner au moment où pointe le succès, et a sorti la plupart de ses disques chez Bondage, le label de ces derniers ; ajoutons que les deux formations utilisaient une boîte à rythmes, et Ludwig est précisément le nom dont nos olibrius ont baptisé la leur.

Entre punk et reggae, leur premier album, Houlala (Bondage, 1986), reste aujourd'hui comme un classique du rock alternatif français des années 80 ; le groupe continue à en jouer la moitié des morceaux à chaque concert. Suivra de près le simple « Les Trois P'tits Keupons » (Bondage, 1987), parodie des « Trois Petits Cochons », où ils entonne~t, en pleine cohabitation, « Qui a peur du méchant Pasqua ? c'est p'têt'vous, c'est pas nous»... Dans Houlala 2 - La Mission (Bondage, 1988), ils abordent une plus grande variété de thèmes et d'ambiances que dans leur premier disque. Sorti à l'occasion des jeux Olympiques, le maxi Sprint (Bondage, 1988) confirme, si besoin est, le caractère « politiquement incorrect » de Ludwig ; le refrain, « Si tu vas à Séoul, n'oublie pas ton gilet pare-balles », était un contrepoint bienvenu au profil bas des médias qui oubliaient complètement pour l'occasion qu'un régime autoritaire sévissait en Corée du Sud.

A Donf, 1996, et enfin un Live (Bondage, 1997), excellent témoignage de la folie communicative du groupe livré à son public. Sous le nom de Sergent Garcia, le guitariste Bruno Garcia a publié en 1999 avec succès l'album Un Poquito Quema'o mêlant, dans le style de Manu Chao, musiques cubaine et antillaise.














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